Le sucre bleu
L’univers moteur de l’histoire
Éléments de world-building
Systèmes
Le roman a nécessité la création de plusieurs systèmes majeurs nécessaires au développement logique et cohérent du récit :
Ces systèmes englobent :
– le fonctionnement et les spécificités d’un gouvernement autoritaire plongé dans un contexte original.
– les particularités technologiques et sociales d’un monde semblable aux années 40/50.
– l’organisation d’une ville gigantesque enfermée derrière un mur d’enceinte.
– les implications sociales et politiques d’un mal mystérieux appelé « peste ».
– l’organisation d’une société qui ne vit que par et pour l’aliment unique : le sucre bleu.
Les trois piliers du roman
Le sucre bleu peut être vu comme une tour constituée de plusieurs piliers ; chacun de ces piliers soutient le suivant, permettant ainsi à chaque élément du récit de reposer sur des bases solides :
les personnages
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la ville
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le monde
Pilier 1 : le monde
– création d’une chronologie générale des évènements à l’origine de l’univers du récit.
– écriture d’une bible qui étend l’univers bien au-delà des seuls évènements dépeints dans le roman.
Ce travail profond de création m’a été très utile au moment de remanier le dernier tiers du roman, puisque j’ai eu l’occasion de puiser dans l’univers étendu de mon histoire les éléments nécessaires à l’ajout d’une nouvelle trame et d’un nouveau personnage, le tout de manière organique et cohérente.
Pilier 2 : la ville
Toutes les spécificités typographiques, architecturales, sociales et historiques de la ville de Lyon (et plus généralement de la France) ont été prises en compte afin d’avoir une base solide à la construction d’un univers uchronique entièrement originale, mais néanmoins plausible.
Par exemple, le pont des Deux collines, élément important du roman, est un projet urbain qui a réellement été envisagé au 19e siècle.

Pilier 3 : les personnages
Chaque protagoniste est lié logiquement au monde, de par son histoire ou sa fonction. Le character development est intimement lié aux évènements affectant la ville. C’est un des thèmes principaux du roman :
Comment l’évolution d’une macrostructure (la ville) peut affecter toutes les microstructures qui la compose (les quartiers, les rues, les bâtiments, les humains), et inversement.
Enrichissement du lore
Le roman est parcouru de dizaines de documents tantôt internes au récit, tantôt présents en tant qu’annexe entre les chapitres. Ils permettent d’enrichir l’histoire, d’augmenter l’immersion et la sensation de plausibilité, tout en permettant la découverte de l’univers de manière renouvelée.
Ces éléments diégétiques comprennent :
– des tracts
– des affiches de propagandes
– des graffitis
– des publicités radiophoniques
– de messages gouvernementaux
– des articles de presse
– des extraits d’écoutes, d’émissions radiophoniques, d’interview ou de micro-trottoir.
Exemples :



Tous ces documents permettent d’articuler la parole autour de 3 pôles :
– la propagande officielle et ses soutiens.
– l’opposition, la dissidence et/ou la résistance.
– la parole clandestine, anonyme, celle du peuple et/ou de la rue.
Éléments de détails
La prise en compte de tous les éléments généraux du lore permet de créer des systèmes à petite échelle qui enrichissent davantage l’histoire, la plausibilité et l’organicité.
Par exemple :
– création de nouveaux mots de vocabulaire et d’expressions.
– invention de fonction ou de métiers inédits.
– invention de coutumes, d’habitudes, de pratiques sociales.
– création d’éléments architecturaux, urbains.
– détournement de faits réels, d’objets, monuments ou évènements historiques.
– etc.